lundi 13 juillet 2015

Quoi-qui se passe ?

Des gens font la file devant une agence bancaire fermée pour retirer de l'argent au distributeur automatique, à Athènes. La fermeture des banques est maintenue jusqu'à nouvel ordre.
Des gens font la file devant une agence bancaire fermée pour retirer de l'argent au distributeur automatique, à Athènes. La fermeture des banques est maintenue jusqu'à nouvel ordre.
(AFP/IAKOVOS HATZISTAVROU)

Dix-sept heures de négociations et quelques rebondissements auront été nécessaires pour parvenir à un accord entre les dirigeants de la zone euro et la Grèce. A 4h46, au cœur d'une nuit dense, Tsipras, Merkel, Hollande et Tusk proposaient un projet de compromis pour la Grèce.

« Un accord à quatre », selon une source européenne, qui allait être soumis aux dix-neuf dirigeants de la zone euroréunis depuis dimanche 15 heures à Bruxelles. A partir de là, à plusieurs reprises, les discussions officielles étaient suspendues pour permettre à la diplomatie de couloirs de s'exercer et faire tomber la pression, adossée à la fatigue.

Bloquée depuis deux semaines, banques fermées, économie à l'arrêt, la Grèce avait pourtant le pistolet sur la tempe. Décidé à se maintenir dans la zone euro, le pays doit évidemment mener de grandes réformes, et les faire adopter avant mercredi par son Parlement. Deux points du «compromis négocié» risquaient d'être casus belli: la participation du FMI, dont la Grèce ne veut pas, au possible nouveau programme de renflouement, et que le programme de privatisations, que Tsipras avaient acceptées, soit confié à un fonds européen installé au Luxembourg. Cette dernière question «de souveraineté et de dignité», Tsipras dixit, a été résolue au bénéfice des Grecs. 

Reste au Premier ministre grec à faire adopter et mettre en œuvre toutes les réformes promises en Grèce, car elles sont extrêmement proches de celles rejetées par la population grecque (61%) lors du référendum du 5 juillet. « La mise en œuvre (du plan) sera difficile. Les mesures prévues sont celles votées au Parlement grec. Elles renforceront sans aucun doute la récessionmais je suis convaincu et j'espère que les mesures financières de l'accord permettront aux marchés de comprendre que le Grexit appartient au passé », a d'ores et déjà prévenu le chef du gouvernement, promettant que «le fardeau (serait) réparti de façon juste.»

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